Cela fait quelques jours déjà que s’est achevée la 30e édition de l’Étrange Festival où nous avons visionné une trentaine de long-métrages de fiction et dix critiques complètes de films. Mais, il manquait une bonne vingtaine d’œuvres que nous allons brièvement aborder dans ce bilan. Tout d’abord, le Prix du Public a été accordé à l’excellent La Jeune Femme À L’Aiguille et le Grand Prix Canal + au relativement sympathique Kill, que nous n’avons pas eu l’occasion de visionner pendant la durée du festival, mais qui est depuis sorti dans les salles obscures. Trêve de bavardages, place au retour sur les principaux films de cette édition…

PEG O’ MY HEART de Nick Cheung Ka-Fai (2024)

Première déception du festival, Peg O’ My Heart est absolument décousu, foutraque et avec une intrigue bancale, bourrée de facilités mais aussi de bêtise. Aussi écervelé que possible, c’est tristement vain et sans intérêt et avec un casting qui en fait des caisses. Profondément oubliable.

Note : 2 sur 5.

PEG O’MY HEART (贖夢). De Nick Cheung Ka-Fai (Hong-Kong – 2024).
Genre : Thriller, Drame. Scénario : Nick Cheung Ka-Fai, Ryan Ling Wai-Chun. Photographie : Jason Kwan. Interprétation : Nick Cheung Ka-Fai, Fala Chen, Terrance Lau, Rebecca Zhu, Ben Yuen Foo-Wah… Musique : Chan Kwong-Wing. Durée : 97 minutes. Film découvert lors de l’Étrange Festival 2024, sans distributeur pour le moment.


SWIMMING HOME de Justin Anderson (2024)

Tiré de l’ouvrage de Deborah Levy et loufoquerie à la façon d’un ersatz de Yorgos Lanthimos mais sans le rire et les moments chocs, le premier long-métrage de Justin Anderson s’avère déjà plein de promesses dans son idée globale qui, malgré des élans de complexité voire d’inaccessibilité, est passionnante. La bande-son singulière nous transporte, elle, presque autant que le casting génial, quoique parfois dans un sous-jeu relatif au cinéma absurde, mais ici dénué d’intérêt.

Note : 3.5 sur 5.

SWIMMING HOME. De Justin Anderson (Grèce, Royaume-Uni – 2024).
Genre : Drame absurde. Scénario : Justin Anderson. Photographie : Simon Sarketzis. Interprétation : Christopher Abbott, Ariane Labed, Mackenzie Davis, Freya Hannan-Mills, Nadine Labaki. Musique : Coti K. Durée : 99 minutes. Film découvert à l’Étrange Festival 2024, sans distributeur pour le moment.


THE DOOM GENERATION de Gregg Araki (1995)

Gros délire punk entre sexualité débridée et débauche anticonventionnelle, c’est un grand n’importe quoi que nous offre Gregg Araki, un délire gore présentant une autre Amérique, ce qui est d’ailleurs la principale similitude qu’il a avec le récent The Sweet East de Sean Price Williams, présenté à l’Étrange Festival l’an dernier. C’est clairement un film de sale gosse et ça fonctionne !

Note : 3.5 sur 5.

THE DOOM GENERATION. De Gregg Araki (USA – 1995).
Genre : Comédie, Crime. Scénario : Gregg Araki. Photographie : Jim Fealy. Interprétation : Rose McGowan, James Duval, Johnathon Schaech, Cress Williams, Dustin Nguyen… Musique : Don Gatto. Durée : 83 minutes. Film découvert à l’Étrange Festival 2024, disponible en VOD.


LE MONSTRE EST VIVANT de Larry Cohen (1974)

Génial, fun, barré mais aussi avec une forte puissance dramatique sur les instincts parentaux, qu’ils soient maternels ou paternels, cette petite série B, aussi imparfaite soit-elle, est une petite réussite avec quelques atouts de mise en scène surprenants. Pas extraordinaire mais ça reste très cool à suivre.

Note : 3 sur 5.

LE MONSTRE EST VIVANT (It’s Alive). De Larry Cohen (USA – 1974).
Genre : Horreur. Scénario : Larry Cohen. Photographie : Fenton Hamilton. Interprétation : John P. Ryan, Sharon Farrell, Andrew Duggan, Guy Stockwell, Michael Ansara… Musique : Bernard Herrmann. Durée : 91 minutes. Film découvert à l’Étrange Festival 2024, sans ressortie prévue pour le moment.


GOLD BOY de Shusuke Kaneto (2023)

Malgré une conclusion qui s’étire plus que de raison, j’ai été agréablement surpris par ce délire barré, d’abord dramatique et poussant l’écriture de ses personnages pour amorcer le chaos final avec brio. Aussi, les accents comiques mais qui partent peu à peu dans la pure comédie font bien plaisir en supplément de la musique double-sens à se tordre de rire.

Note : 3.5 sur 5.

GOLD BOY (ゴールド・ボーイ). De Shusuke Kaneto (Japon – 2023).
Genre : Thriller, Comédie. Scénario : Takehiko Minato. Photographie : Katsumi Yanagijima. Interprétation : Masaki Okada, Haru Kuroki, Anna Hoshino, Rena Matsui… Musique : Naohisa Taniguchi. Durée : 128 minutes. Film découvert à l’Étrange Festival 2024, sans distributeur pour le moment.


MEMOIRES D’UN ESCARGOT de Adam Elliott (2024)

Encore un coup de cœur du festival avec ce film touchant, mélancolique et avec une animation incroyable pour un univers qui l’est tout autant avec une pointe d’humour prenante quoiqu’un peu noire, ce qui déconcerte mais reste plaisant. Entre négativité et optimisme, Elliott livre un grand film, sans l’ombre d’un doute.

Note : 4.5 sur 5.

MÉMOIRES D’UN ESCARGOT (Memoir of a Snail). De Adam Elliott (Australie – 2024).
Genre : Animation, Comédie, Drame. Scénario : Adam Elliott. Photographie : Gerald Thompson. Doublage : Sarah Snook, Eric Bana, Jacki Weaver, Kodi Smit-McPhee, Dominique Pinon… Musique : Elena Kats-Chernin. Durée : 94 minutes. Film découvert lors de l’Étrange Festival 2024, distribué prochainement par Wild Bunch Distribution.


APOCALYPSE 2024 de L.Q. Jones (1975)

Là où le film pourrait facilement tomber dans un emmêlement scénaristique malvenu, Jones dose parfaitement l’ensemble pour offrir quelque chose d’un peu vide mais bien aménagé. Il y a, en tout cas, une certaine simplicité dans la représentation de l’apocalypse qui fonctionne, allant à l’essentiel sans inutiles détails superflus.

Note : 3 sur 5.

APOCALYPSE 2024 (A Boy and His Dog). De L.Q Jones (USA – 1975).
Genre : Science-fiction. Scénario : L.Q Jones. Photographie : John Arthur Morrill. Interprétation : Don Johnson, Susanne Benton, Jason Robards, Tim McIntire… Musique : Tim McIntire. Durée : 90 minutes. Film découvert lors de l’Étrange Festival 2024, sans distributeur pour le moment.


SAYARA de Can Evrenol (2024)

Au-delà du gore et de l’interprétation splendide de Duygu Kocabıyık : c’est creux, peu intéressant, longuet et sans aucune tension du début à la fin. Des plans coupés en plein milieu lors de deux scènes sont aussi de mise et ce n’est pas la superbe minute CGI finale qui sauvera le reste.

Note : 2 sur 5.

SAYARA. De Can Evrenol (Turquie – 2024).
Genre : Thriller, Action. Scénario : Can Evrenol. Photographie : Umut Turan. Interprétation : Duygu Kocabıyık, Emre Kızılırmak, Özgül Koşar, Doğan Barış Yaşar, Caner Atacan… Musique : Volkan Akaalp. Durée : 98 minutes. Film découvert lors de l’Étrange Festival 2024, sans distributeur pour le moment.


STEPPENWOLF de Adilkhan Yerzhanov (2024)

Adilkhan Yerzhanov a l’ambition d’offrir une nouvelle œuvre coup de poing, littéralement. Un actionner bourrin et un western implacable qui ferait rougir les plus grands. Même si le cinéaste se fait un peu plus courroucé qu’à l’accoutumée, il reste dans sa puissante mise en scène magnifiquement cadrée dans ses plans larges absolument époustouflants. Il garde aussi son humour complétement décalé, absolument hilarant et détonnant, couplé au côté badass du récit et, par-dessus tout, de notre protagoniste.

Note : 4 sur 5.

STEPPENWOLF (Дала қасқыры). De Adilkhan Yerzhanov (Kazakhstan – 2024).
Genre : Thriller, Action, Comédie. Scénario : Adilkhan Yerzhanov. Photographie : Yerkinbek Ptyraliyev. Interprétation : Berik Aytzhanov, Anna Starchenko, Azamat Nigmanov, Kuantay Abdimadi… Musique : Galymzhan Moldanazar. Durée : 102 minutes. Film découvert lors de l’Étrange Festival 2024, sortie prochainement sur Filmo TV et chez Extralucid Films.


KIDNAPPING INC. de Bruno Mourral (2024)

C’est drôle, fun et politiquement intriguant… au départ. Car, au fur et à mesure, le jeu d’acteur pitoyable couplé aux blagues vraiment lourdes que le film enchaîne avec vivacité, c’est gonflant. Et malheureusement, beaucoup trop long, mais après le moment reste sympathique et vous pourrez apprécier.

Note : 3 sur 5.

KIDNAPPING INC. De Bruno Mourral (Haïti – 2024).
Genre : Comédie, Thriller. Scénario : Bruno Mourral, Jasmuel Andri, Gilbert Mirambeau Jr. Photographie : Martin Levent. Interprétation : Gessica Généus, Anabel Lopez, Jimmy Jean-Baptiste, Ashley Laraque, Kako Jacques Bourjolly Jr… Musique : Olivier Alary. Durée : 107 minutes. Film découvert lors de l’Étrange Festival 2024, sans distributeur pour le moment.


THE VISITOR de Bruce LaBruce (2024)

Aucune subtilité, mal foutu, naze, superbe bande-son mais raciste au possible dans son propos fétichiste et pseudo-critique puant. Et, même si on veut le prendre au second degré c’est absolument pas drôle, c’est un porno vide qui se veut pourtant avec prétention ingénieux et scénaristique, contrairement au génial. Thundercrack, présenté l’an dernier.

Note : 1.5 sur 5.

THE VISITOR. De Bruce LaBruce (Royaume-Uni – 2024).
Genre : Horreur. Scénario : Bruce LaBruce, Alex Babboni, Victor Fraga. Photographie : Jack Hamilton. Interprétation : Bishop Black, Amy Kingsmil, Macklin Kowal, Ray Filar… Musique : Hannah Holland. Durée : 101 minutes. Film découvert lors de l’Etrange Festival 2024, sans distributeur pour le moment.


RÉVEIL DANS LA TERREUR de Ted Kotcheff (1971)

Assez fou dans sa description de sortes de rednecks à l’australienne, l’ensemble détonne et étonne pour être un métrage assez pessimiste, un cauchemar sous forme d’impossible retour, c’est grand, pas assez mais tout de même. L’on ressent à merveille l’aridité du film et il est assez aisé de comprendre l’aura culte qui entoure le métrage.

Note : 3.5 sur 5.

REVEIL DANS LA TERREUR (Wake in Fright). De Ted Kotcheff (Australie – 1971).
Genre : Survival. Scénario : Evan Jones. Photographie : Brian West. Interprétation : Gary Bond, Donald Pleasence, Chips Rafferty, Sylvia Kay, Jack Thompson… Musique : John Scott. Durée : 109 minutes. Film découvert lors de l’Etrange Festival 2024, disponible en DVD, VOD et Blu-Ray.


ROCK BOTTOM de Maria Trénor (2024)

Je suis même pas sûr que ça puisse convaincre les fans de Robert Wyatt, après ça reste un bel hommage mais on sent vraiment trop que c’est album étendu en film et non une œuvre cinématographique à part entière. Ça reste plutôt beau mais, une chose est sûre, ça ne valait pas un métrage, qui plus est long.

Note : 2.5 sur 5.

ROCK BOTTOM. De Maria Trénor (Pologne, Espagne – 2024).
Genre : Animation, Drame. Scénario : Maria Trénor. Photographie : Kikol Grau Ruiz. Interprétation : Fermi Herrero… Musique : Robert Wyatt. Durée : 85 minutes. Film découvert lors de l’Etrange Festival 2024, sans distributeur pour le moment.


ASTRID’S SAINTS de Mariano Baino (2024)

Il faut avouer qu’à cause de toutes ses répétitions, Astrid’s Saints s’en serait mieux sorti sur une demi-heure que presque cent-vingt minutes car Mariano Baino travaille une ambiance vraiment forte mais qui finira malheureusement par s’estomper à cause d’un étirement trop forcé et d’une actrice qui donne beaucoup, parfois même trop.

Note : 2.5 sur 5.

ASTRID’S SAINTS. De Mariano Baino (Italie, Etats-Unis – 2024).
Genre : Horreur, Drame. Scénario : Mariano Bauino, Carolina Cataldi-Tassoni. Photographie : Mariano Baino. Interprétation : Carolina Cataldi-Tassoni, Rossella Rapisarda, Pasquale Moschella, Manuela Rossetti… Musique : Carolina Cataldi-Tassoni. Durée : 106 minutes. Film découvert lors de l’Etrange Festival 2024, sans distributeur pour le moment.


LA LÉGENDE DE LA SIRÈNE de Toshiharu Ikeda (1984)

C’est assez long à démarrer mais non pas sans dessein, le métrage se déployant avec une force dramatique superbe et est porté par une Mari Shirato carrément renversante en tant que sirène des temps modernes. La Légende de la Sirène ne chute jamais dans les poncifs du genre, parvenant à être un revenge-movie où notre héroïne ne sait aucunement qui tuer, à la lisière d’une satire sur le fait que la société entière a assassiné son mari, ce qui offre une âpreté sans égale.

Note : 3.5 sur 5.

LA LEGENDE DE LA SIRENE (人魚伝説). De Toshiharu Ikeda (Japon – 1984).
Genre : Thriller, Drame. Scénario : Takuya Nishioka. Photographie : Yonezou Maeda. Interprétation : Mari Shirato, Kentaro Shimizu, Jun Etoh, Seiji Miyaguchi… Musique : Toshiyuki Honda. Durée : 110 minutes. Film découvert lors de l’Etrange Festival 2024, ressortie prochainement chez Carlotta Films.


DISCO DANCER de Babbar Subhash (1982)

Que c’était génial ! Peut-être la meilleure séance (pas le film, bien entendu) du festival tant le public se donnait plus qu’à l’habitude et arrivait à nous introduire magnifiquement dans ce délire musical dramatiquement très kitsch mais qui a son petit effet aussi entraînant que son danseur de disco parfaitement interprété par un Mithun Chakraborty en délire.

Note : 3.5 sur 5.

DISCO DANCER (डिस्को डांसर). De Babbar Subhash (Inde – 1982).
Genre : Drame musical. Scénario : Rahi Masolm Raza, Deepak Balraj Vij. Photographie : Nadeem Khan. Interprétation : Mithun Chakraborty, Kim, Rajesh Khanna, Om Puri, Gita Siddharth. Musique : Bappi Lahiri. Durée : 134 minutes. Film découvert lors de l’Etrange Festival 2024, sans distributeur pour le moment.


VENI VIDI VICI de Juliane Niemann & Daniel Hoesl (2024)

Il est rare de n’avoir presque rien à dire sur un métrage mais, tant ce premier visionnage de Veni Vidi Vici est tiède, il est impossible de contredire que les arguments peinent à venir. Le casting est sympathique mais, pour une fois, le minimalisme à l’autrichienne est forcé tandis que la satire semble rouillée tellement elle est peu pertinente et drolatique. A revoir pour un second avis tout de même.

Note : 2.5 sur 5.

VENI VIDI VICI. De Juliane Niemann & Daniel Hoesl (Autriche – 2024).
Genre : Comédie, Drame. Scénario : Daniel Hoesl. Photographie : Gerald Kerkletz. Interprétation : Laurence Rupp, Ursina Lardi, Olivia Goschler, Kyra Kraus, Tamaki Uchida… Musique : Manuel Rieger, Gerhard Daurer. Durée : 86 minutes. Film découvert lors de l’Etrange Festival 2024, distribué par L’Atelier Distribution (18 septembre 2024).


ELSE de Thibault Emin (2024)

Dès le point de départ, Else se fait loufoque dans la façon de débobiner ses dialogues – et, plus globalement, ses scènes complètes – hétéroclites assez déroutants car ne semblant aucunement avoir de sens commun. Le body horror est d’une absolue génialité, très bien fait dans les effets spéciaux même si on a une petite impression d’intelligence artificielle sur certains aspects mais cela ne dénature étrangement jamais la puissance visuelle d’Else. Même si je trouve le tout assez moyen, à cause d’une certaine platitude scénaristique et d’un huis-clos sous influence covid peu claustrophobique, Thibault Emin reste sans l’ombre d’un doute un cinéaste prometteur qui aurait peut-être juste besoin de se trouver un co-scénariste. Il y a du bon et du moins bon, mais ça ne peut aller qu’en s’améliorant.

Note : 2.5 sur 5.

ELSE. De Thibault Emin (France – 2024).
Genre : Horreur. Scénario : Thibault Emin, Emma Sandona, Alice Butaud. Photographie : Léo Lefèvre. Interprétation : Matthieu Sampeur, Edith Proust, Lika Minamoto… Musique : Shida Shahabi. Durée : 100 minites. Film découvert lors de l’Etrange Festival 2024, distribué par UFO Distribution.


MY LEFT EYE SEES GHOSTS de Johnnie To & Wai Ka-fai (2002)

Assez lourdingue même si le final parvient à sauver l’ensemble, on est bien loin du superbe Heroic Trio et, même si la mise en scène n’est pas en reste, c’est pas forcément agréable. Point positif irréfutable : ça donne très clairement envie de revoir The Eye de Danny et Oxide Chun Pang.

Note : 2 sur 5.

MY LEFT EYE SEES GHOSTS (我左眼見到鬼). De Johnnie To & Wai Ka-fai (Hong-Kong – 2002).
Genre : Fantastique, Comédie. Scénario : Wai Ka-fai, Yau Nai-hoi, Au Kin-yee. Photographie : Cheng Siu-keung. Interprétation : Sammi Cheng, Sean Lau Ching-Wan, Cherrie Ying Choi-Yi, Lee San-San, Lam Suet… Musique : Cacine Wong Ka-Sin. Durée : 97 minutes. Film découvert lors de l’Etrange Festival 2024, sans ressortie prévue pour le moment.


THE FALL de Tarsem Singh (2006)

Époustouflant et épique visuellement dans son fantastique, absolument déchirant et bouleversant dans son réalisme, du pur cinéma, vecteur de sensations uniques et avec des idées de réalisation et de scénario dingues. Sans nul doute le meilleur film de patrimoine de cette édition, parfaitement porté par Lee Pace et Catinca Untaru.

Note : 4.5 sur 5.

THE FALL. De Tarsem Singh (USA, Inde – 2006).
Genre : Drame, Aventure. Scénario : Tarsem Singh, Dan Gilroy, Nico Soultanakis. Photographie : Colin Watkinson. Interprétation : Lee Pac, Catinca Untaru, Jeetu Verma, Marcus Wesley, Leo Bill… Musique : Krishna Levy. Durée : 117 minutes. Film découvert lors de l’Etrange Festival 2024, sans ressortie prévue pour le moment.


NOSFERATU de F. W. Murnau (1922)

Même si je trouve qu’il fait – sans mauvais jeu de mots – pâle figure face au Dracula de Tod Browning (Note de Nicolas : cet avis n’engage que toi, Nolan, hé hé…), ce Nosferatu est une révolution pour le cinéma (d’horreur), l’un des précurseur(s) gothique(s) avec des jeux d’ombres exceptionnels, des plans qui frisent la perfection et l’accompagnement musical piano/batterie de l’Étrange Festival, grandiose. Max Schreck est superbement flippant, comme un cadavre animé. C’est une œuvre unique, quoique très imparfaite, et dont le remake par notre cher Robert Eggers (The Witch, The Lighthouse) ne peut qu’être très attendu.

Note : 3.5 sur 5.

NOSFERATU (Nosferatu, eine Symphonie des Grauens). De F. W. Murnau (Allemagne – 1922).
Genre : Horreur. Scénario : Henrik Galeen. Photographie : Fritz Arno Wagner, Günther Krampf. Interprétation : Max Schreck, Gustav von Wangenheim, Greta Schröder, Georg H. Schnell, Ruth Landshoff… Musique : Hans Erdmann. Durée : 95 minutes. Film découvert lors de l’Etrange Festival 2024, disponible en DVD/VOD/Blu-ray.

Laisser un commentaire