Les amateurs de western spaghetti se souviennent tous de TRINITA. Une duologie culte qui fait parti des films marquants du duo Terence Hill et Bud Spencer. Retour aujourd’hui sur un autre film culte qui aurait du clore la saga : ET MAINTENANT ON L’APPELLE EL MAGNIFICO fraîchement débarqué en Blu-ray chez Bubbel Pop. En selle pour redécouvrir ensemble cette pépite de la grande époque du western italien.

C’est donc avec plaisir que nous retrouvons Enzo Barboni (E.B. Clucher de son vrai nom) dans l’Ouest américain. Le progrès s’installe avec l’arrivée des premiers trains à vapeur, dont un venu tout droit d’Angleterre. À son bord, nous découvrons Thomas Fitzpatrick Philip Moore (Terence Hill), un vrai lord so british ayant hérité d’une vieille cabane suite au décès de son paternel connu sous le doux patronyme de « l’Anglais ». C’est alors qu’il va faire la connaissance de Bull Schmidt (Gregory Walcott), Macaque (Dominic Bart) et du Révérend Holy Joe (Harry Carey Jr. ). Des anciens amis de son père peu recommandables qui ont pour mission de faire de lui un homme. Mais devenir un vrai cow-boy ne va pas être une promenade de santé…

Un british au far west

On se régale en découvrant ici Terence Hill, connu pour ses rôles marquants dans les classiques du genre, qui a troqué son flingue et son cheval contre un recueil de poésie et une bicyclette. Un dandy au cœur tendre, élégant et préférant le poids des mots que les bourre-pifs… Tout en tentant de respecter la dernière volonté de son père (mais aussi épouser la jolie fille du coin), il va tenter de ramener ses trois acolytes dans le droit chemin. Un joyeux bordel qui va nous plonger dans un western comique enchaînant les gags pendant un peu plus de deux heures. On souffre pour les pauvres chasseurs de primes dont l’état empire à chaque fois qu’ils pensent toucher au but, mais aussi pour ce pauvre Thomas. Notre ami va découvrir les emblématiques bagarres de Saloon. Même s’il connaît les rudiments de la boxe anglaise, il a bien du mal à parer les coups. Fort heureusement, il peut compter sur le soutien de Bull (aussi emblématique que Bud Spencer qui n’avait pas rempilé le rôle n’étant pas assez développé pour lui) qui n’hésitera pas à cogner sévèrement son rival Morton Clayton (Riccardo Pizzuti) qui s’est lui aussi épris de la belle Candida (Yanti Somer). Une galerie de personnages haut en couleur comme on les aime mêlant barbarie et délicatesse.

Le Blu-ray de BUBBEL POP

Le Blu-ray propose une image restaurée en 1080p soignée qui respecte le grain d’origine. Les couleurs sont équilibrées, les contrastes bien gérés malgré quelques points blancs persistants. Mais le grain typique des 70’s n’a rien perdu de sa superbe. Côté son, nous avons droit à un DTS-HD Master Audio 2.0 en VF comme en VO. Tant pour les dialogues que pour l’ambiance sonore, la piste VF est d’une qualité remarquable. Le travail réalisé sur les sous-titres est également soigné, ce que nous avons pu admirer sur la VO mais aussi sur les scènes ajoutées au métrage qui n’ont pas été traduites. Les puristes pourront regretter l’absence de la piste italienne, mais je pense que le public optera pour piste française tant appréciée.

Côté bonus, on ne peut que remercier l’équipe pour le travail accompli avec deux entretiens qui vont ravir les fans : « On l’appelle El Magnifico » par Jean-François Rauger (29 min) et « Terence Hill le bien-aimé » par Philippe Lombard (20 min). Deux pépites passionnantes qui reviennent sur le film et la place qu’il occupe dans l’univers du western spaghetti qui aura su apporter un nouveau souffle à un genre en perdition sur ses terres natales. Mais aussi sur la carrière de Terence Hill qui n’aurait pas encore décidé de tirer sa révérence puisque MON NOM EST PERSONNE 2 serait en tournage pour une sortie prévue courant 2026. Je vous recommande également le livret de 28 pages signé Christophe Chavdia, intitulé « Des yeux couleur d’enfant» qui est tout aussi savoureux que les bonus cités plus haut.

Pour finir, sachez qu’une édition collector limitée à 500 exemplaires a également été commercialisée. Elle comprend un boîtier Blu-ray Scanavo Full Frame avec étui cartonné contenant : le Blu-ray (125′) et le DVD du film (118′), le livret « Des yeux couleur d’enfant » par Christophe Chavdia (28 pages), cinq cartes postales, une affiche du film, le dossier de presse d’époque (12 pages)… et un bandana !

Victime de son succès sur le site de l’éditeur, quelques exemplaires seraient encore disponible sur Amazon au moment où nous écrivons ces lignes. Ne tardez pas si vous voulez l’acquérir…