Vers la fin des années 70, début des années 80, nombreux sont les films à succès qui ont eu droit à de pâles copies du concept original. Ou à des suites spirituelles fauchées ! Parmi elles, on peut penser au chef-d’œuvre de Ridley Scott : ALIEN, LE HUITIEME PASSAGER qui, un an après sa sortie, aura inspiré l’acteur/réalisateur Ciro Ippolito qui donnera naissance à LE MONSTRE ATTAQUE. Faute de budget, nous n’aurons pas ici droit à un xénomorphe enragé qui terrorise l’équipage du Nostromo et les spectateurs dans l’espace… Mais à un film dont l’intrigue prend place sur la planète bleue (enfin sous la terre) avec une bestiole hideuse qui a tenté de creuser son trou dans cette pseudo suite à petit budget et qui se voulait ben moins inspirée.

C’est ainsi que débarque en 1980 le film ALIEN 2 SULLA TERRA (titre original). Tout débute avec le très attendu retour d’une navette spatiale pilotée par deux astronautes qui, lors de l’atterrissage, ne sont plus à bord. Un fait étrange sachant qu’une petite heure avant leur retour, les communications étaient au vert tout comme l’état du bolide. Pendant ce temps, de mystérieuses petites pierres bleues font leur apparition aux quatre coins du globe. Bien plus qu’un objet de décoration, il s’agit en réalité d’œufs extra-terrestres. Ce que va découvrir un petit groupe de spéléologues avant d’assister à l’extinction de l’humanité…

Aliens : le faux retour

Sorti confidentiellement dans quelques salles en France, LE MONSTRE ATTAQUE est une pure série B horrifique saupoudrée d’une fine couche de SF. Après une première partie assez longue à démarrer, on retrouve notre petit groupe sous terre, dont Thelma (Belinda Mayne) dotée de perceptions extrasensorielles et son compagnon Roy (Mark Bodin) qui vont s’enfoncer toujours plus profond dans une grotte où l’horreur va surgir pas à pas.

Malgré quelques longueurs, on ne peut qu’apprécier le décor dans lequel se déroule la majeure partie du film : les grottes souterraines. Pas de décor factice ici, mais un lieu naturel prêté pour l’occasion, ce qui accentue l’atmosphère pesante qui, à mon sens, aura inspiré Neil Marshall pour le désormais cultisme THE DESCENT. Les quelques scènes chocs sont plutôt réussies (une petite pensée pour la pauvre fille qui sert d’hôte à la créature qui nous rappelle l’arrivée du Chestburster) parvenant à nous offrir quelques frissons en plus de la musique de Guido et Maurizio De Angelis. Jusqu’au grand final où l’on revoit enfin la lumière du jour ! Pas de happy end ici, mais une fin ouverte qui laisse libre court à notre imagination. Un divertissement perfectible côté scénario… Qui cependant parvient à nous surprendre sur le plan technique.

Le Blu-Ray du CHAT QUI FUME

Côté image, la restauration propose de très beaux rendus, même pendant la partie souterraine (ce que j’appréhendais quelque peu avant le visionnage). La colorimétrie est de bonne facture tout comme les contrastes. RAS. En VF et VO, rien à redire sur la qualité sonore. Le DTS-HD MA 2.0 proposé sur les deux versions surprend par sa clarté et ne souffre d’aucun défaut.
Pour ce qui est des bonus, rien de folichon sur la galette. On appréciera de retrouver la bande-annonce du film ainsi qu’un entretien de 14 minutes avec le producteur délégué et coscénariste Biagio Proietti. L’occasion de découvrir ses origines et avec nostalgie de se rappeler les films du genre qui étaient légion à l’époque.