Pour ceux qui ne sont pas sages, le Père Noël est une ordure. Cela s’est confirmé avec la sortie cette année de Terrifier 3 dans les salles obscures. Avant d’entamer les fêtes, on perpétue la tradition avec Douce nuit, Sanglante nuit 2 fraîchement débarqué chez Rimini Editions.

Suite directe du premier opus sorti en 1984. Nous y retrouvons Ricky (Eric Freeman) qui a depuis bien grandi malgré le traumatisme qu’il a connu dans sa jeunesse. En effet, dans Douce nuit, Sanglante nuit, il assiste (étant bébé) avec son frère Billy au meurtre de leur parents tués froidement par un homme déguisé en Père Noël. Étant tous deux placés dans un orphelinat, son frère aura la hantise de cette fête, subissant entre-temps les châtiments de la mère supérieure. Ayant trouvé un job dans un magasin de jouets, il finira par revêtir le costume à son tour. N’hésitant pas à punir ceux qui le méritent avant de finir abattu sous les yeux de son petit frère, et des autres enfants de l’orphelinat.

Une affaire de famille

On pourrait croire qu’après toutes ses mésaventures, Ricky aurait vécu des jours heureux. Mais le film débute dans un hôpital psychiatrique où il est interrogé par le docteur Henry Bloom (James L. Newman). Débuta alors toute une série de flashbacks où l’on nous ressert les séquences de l’opus original. Une piqûre de rappel pour celles et ceux qui ne l’ont pas revues avant. Mais qui interroge de prime abord sur l’intérêt d’une suite… Entre deux scènes déjà vues, nous en apprenons davantage sur l’évolution de Ricky après la disparition de son frère. Il finira adopté par les Rosenberg (Corrine Gelfan et Michael Combatti) qui feront de leur mieux pour lui offrir un bel avenir. Les traumatismes sont encore présents et le décès de son père adoptif ne va rien arranger…

Après une première partie que j’ai trouvée quelque peu ennuyeuse, on assiste à un déchaînement de violence dans la seconde partie du film. Sous ses airs angéliques, Ricky est, au final, un véritable psychopathe. Les mises à mort sont bien pensées et Eric Freeman prend très à cœur son rôle, ce qui accentue l’effet horrifique.

Quand, au final, on apprécie la confrontation avec la mère supérieure digne des plus grands slashers, on regrettera cependant l’absence de Lilyan Chauvin (qui l’interprétait à merveille), ici remplacée par Jean Miller. Mais ce petit jeu du chat et de la souris est tout de même assez jouissif. Avec un petit clin d’œil à Shinning, que je vous laisse savourer.

Même s’il n’a pas l’aura culte de son prédécesseur, Douce nuit, Sanglante nuit 2 reste un film sympathique. Un slasher de Noël comme on les aime à glisser sous le sapin. A condition que le Père Noël vous en laisse le temps…

Note : 2.5 sur 5.

DOUCE NUIT,SANGLANTE NUIT 2 (Silent Night, Deadly Night Part 2). De Lee Harry (États-Unis – 1987).
Genre : Horreur.
Scénario : Lee Harry et Joseph H. Earle.
Photographie : Harvey Genkins.
Interprétation : Eric Freeman, James L. Newman, Elizabeth Kaitan, Jean Miller…
Musique : Michael Armstrong.
Durée : 88 minutes.
Disponible en Blu-ray chez Rimini Editions (19 décembre 2024).

Le Blu-ray de RIMINI EDITIONS. Petit dernier de la collection Angoisse, ce nouveau combo nous permet de terminer 2024 en beauté. Pour celles et ceux qui sont passés à côté, sachez que le DVD du premier opus est inclus (en version cinéma). Une bonne nouvelle sachant que ce dernier est en rupture de stock, ne tardez donc pas. Le film est également présent sur le Blu-Ray et présenté dans un joli digipack. La restauration du film est dans l’ensemble de bonne qualité sur le plan visuel. Cependant, suite à la réception d’une version française de mauvaise qualité, nous vous déconseillons fortement la VF mono qui est digne d’une VHS. La VO est à contrario d’excellente qualité. Merci à Rimini Editions d’avoir été transparent sur ce point au moment de débuter le film. Pas de bonus sur les galettes, mais afin de gâter les fans pour Noël, nous avons droit à un joli livret de 24 pages « Douce nuit, sanglante nuit – La saga » écrit par Marc Toullec. L’occasion de (re)découvrir les origines du film original et de ses différentes suites à la qualité parfois discutable…

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