Long-métrage pionnier du cinéma de science-fiction des années 1950, L’Homme Qui Rétrécit de Jack Arnold est l’adaptation du livre du même nom sorti un an avant, dont l’auteur Richard Matheson a également coécrit le scénario. Le film nous parle d’un homme atteint par une contamination radioactive, qui voit avec effarement son corps diminuer progressivement de taille. Il part alors à la découverte d’un monde aussi petit que grand… Le métrage est un récit aux séquences et péripéties vraiment bien construites, grâce à un scénario qui n’en fait pas des tonnes et qui se tient au strict minimum jusqu’à son message sur l’acceptation de soi, qui reste simpliste, mais intéressant et touchant, car justement employé. Par rapport à la courte durée du film, on a peu de temps pour s’ennuyer, surtout que les séquences de tension atteignent leur but avec facilité, créant ce qu’il faut d’inquiétude pour le protagoniste, renforcé par une excellente bande-son, ainsi qu’une mise en scène astucieuse, servant les effets spéciaux notamment. Ces derniers sont stupéfiants pour l’époque même s’il y a quelques mauvaises incrustations (principalement dans la scène avec le chat). Les personnages sont attachants, notamment grâce au casting qui leur donne corps, même si leur développement manque d’aboutissement. L’Homme Qui Rétrécit est donc un très bon film, impressionnant de maîtrise et important pour le cinéma de genre, qui donnera tout de même de sympathiques pastiches tels que La Révolte Des Poupées de Bert I. Gordon, bien moins bon que son modèle, mais qui peut être apprécié.

L’HOMME QUI RÉTRÉCIT (The Incredible Shrinking Men). De Jack Arnold (USA – 1957).
Genre : Science-Fiction, Drame. Scénario : Richard Matheson, Richard Allan Simmons. Directeur de la photographie : Ellis W. Carter. Interprétation : Grant Williams, Randy Stuart, April Kent, Paul Langton… Musique : Earl E. Lawrence. Durée : 81 minutes. Disponible en DVD chez Universal ou en VOD chez Prime Vidéo ou La Cinétek.