
L’été approche à grand pas, tout comme la prochaine édition des jeux olympiques qui se tiendront à Paris cette année. Un événement qui, même si vous n’êtes pas un amateur de sport, aura attiré votre attention vu le battage médiatique. Cette année, pas de piranhas tueurs, de calamar géant (coucou Tentacules) ou de mégalodon dans les salles obscures mais un requin géant qui a décider d’aller se ressourcer dans la Seine. Préparez-vous à plonger en aux troubles pour découvrir le dernier film de Xavier Gens (Frontière(s)) qui est disponible sur Netflix depuis le 5 juin 2024.
Tout débutes au large d’Hawaï où un groupe de scientifiques étudie l’évolution des requins mako au sein d’un océan de plastiques et déchets en tous genres. L’exploration vire au drame lorsque plusieurs membres de l’équipe perdent la vie suite à une attaque de squales. Le temps passe et Sofia (Bérénice Bejo), qui est la final girl, devra de nouveau enfiler sa combinaison lorsque l’un des spécimens refait surface dans sa vie mais aussi dans les eaux de Paris.
Un postulat de départ convenable mais qui va très vite se noyer sous le poids de son cahier des charges…

Triathlon, à fond la forme
Très rapidement, le film tente de maintenir le spectateur en haleine. Entre les activistes écolos du collectif de Mika (Léa Léviant), l’équipe de la brigade fluviale dont le porte parole est un ancien soldat (Nassim Lyes) qui peine à convaincre et la version Charlie Hebdo de Hanne Hidalgo qui est trop préoccupée par l’épreuve de Triathlon qui aura lieu dans quelques jours, on sait que malgré une volonté de bien faire, le film risque rapidement de nous faire plonger dans l’ennui. Les personnages sont plus caricaturaux les uns que les autres, les dialogues sont plats et les acteurs sont tout comme nous peu convaincus par le message qu’ils essaient de véhiculer durant 1 h 41.
On aurait pu croire de prime abord à une parodie du genre, mais connaissant la passion pour l’artisanat « Made in France » du réalisateur et son soutien à l’association Sea Shepherd, pas de doute, c’est du sérieux, ce qui se ressent surtout dans le tacle direct au Gouvernement. Cependant, on peut tout de même saluer les effets numériques de notre prédateur qui sont dans l’ensemble corrects. La bête, du haut de ses sept mètres, est tout de même impressionnante, tout comme certaines de ses attaques dont le carnage dans les catacombes qui vaut le détour et nous offre l’un des instants les plus réjouissants du film.

Prometteur mais manque de mordant
Ce qui est dommage, c’est que l’aspect écologique initial qui aurait justement pu offrir au film un petit truc en plus par rapport aux classiques du genre se perd durant la seconde partie, ne laissant place qu’à un carnage visuel qui ne parvient malheureusement pas à sauver le tout du naufrage. Mais au risque de vous surprendre, le film a été plutôt bien accueilli aux U.S.A et même par le maître de l’épouvante Stephen King:
Je pensais que UNDER PARIS serait un film farfelu, comme SHARKNADO, mais Twitter m’a convaincu de le regarder, et il est vraiment très bien. Les 25 dernières minutes ont été incroyables. (Tweet de Stephen King le 13 juin 2024)
Intriguant à travers un trailer qui met en avant les meilleurs morceaux, Sous la Seine parvient malgré l’envie d’être pris au sérieux à se hisser dans le top 3 des plus mauvais films de genre. Un défouloir satirique qui peu à peu s’ampute du peu d’intérêt qu’il lui reste, nous invitant à rester à quai…
SOUS LA SEINE. De Xavier Gens (France – 2024).
Genre : Epouvante, Horreur. Scénario : Yannick Dahan, Xavier Gens, Maud Heywang. Photographie : Nicolas Massart. Interprétation : Bérénice Bejo, Nassim Lyes, Léa Léviant, Sandra Parfait, Aurélia Petit, Aksel Ustun,… Musique : Alex Cortés, Anthony d’Amario et Édouard Rigaudière. Durée : 101 minutes. Disponible sur Netflix (5 juin 2024).

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