Après Les Rats Attaquent, Rimini Editions nous offrent un nouveau voyage au pays des monstres avec Tentacules. Un film italo-américain qui surfa en son temps sur le succès des Dents de la mer. Produit durant l’âge d’or du cinéma bis, Tentacules fait parti des nombreuses progénitures aquatiques comme l’excellent Orca de Michael Anderson sorti la même année qui tenait encore la route contrairement aux films de genre récents comme En Eaux troubles / Très troubles (connue également sous le nom de Meg) ou la nanardesque saga Sharknado. Un essai prometteur pour le réalisateur qui, quatre ans plus tard, proposera aux fans du film de Joe Dante une suite à Piranhas qu’il co-réalisera avec James Cameron.

Gare aux ventouses

Tout débute dans la petite station balnéaire d’Ocean Beach. Alors que la saison estivale se prépare en douceur, un bébé disparaît mystérieusement au bord de l’eau, suivi d’un marin quelques heures plus tard. La découverte des corps atrocement mutilés laisse la police perplexe. Avec l’aide d’un journaliste et d’un océanographe réputé, ils vont rapidement découvrir que ces atrocités sont l’œuvre d’un céphalopode géant tapi dans les eaux profondes de l’océan.

Une idée de départ basique mais suffisamment efficace pour nous mettre dans l’ambiance dès les premières minutes. Seul regret que l’on pourrait avoir, le fait que la créature soit dévoilée aussi rapidement, ce qui rend toute l’investigation quelque peu inutile malgré un casting solide. En effet, n’ayant pas le talent et le budget de Steven Spielberg, le réalisateur a su cependant s’entourer de grandes figures du cinéma d’époque comme John Huston, Shelley Winters ou encore Henry Fonda, ce qui a dû avoir un lourd impact lors du tournage, réduisant ainsi les moyens alloués pour la conception de la créature qui reste de bonne facture malgré tout.

La croisière s’amuse

Avec quelques bonnes idées, le film tente de briser les codes précédemment instaurés. On prend plaisir à voir le monstre s’attaquer aux malheureux qui croisent sa route, dont un groupe de bambins participant à une compétition de voiliers qui auraient mieux fait d’opter pour une virée à la piscine ce jour-là.

On regrettera le fait de ne pas forcément voir l’état des victimes dévorées jusqu’à la moelle mais aussi l’essoufflement dont soufre le film durant la seconde partie, ce qui est dommage. Malgré tout, les acteurs restent convaincants dans l’ensemble jusqu’au final un peu trop expéditif, mais ce film de monstre parvient, non sans défauts, à sensibiliser le spectateur sur les conséquences de l’industrialisation de l’homme sur terre comme en mer, ce qui peut être assez lourd de conséquences… En bref, un nanard comme on les aime qui permet de passer un bon moment si vous êtes friands de ce sous-genre horrifique.

Note : 2.5 sur 5.

TENTACULES (Tentacoli). De Ovidio G. Assonitis (Italie – 1977)

Genre : Epouvante, Horreur. Scénario : Jerome Max, Tito Carpi, Steven W.Caponetto. Photographie : Roberto D’Ettorre Piazzoli. Interprétation : John Huston, Shelley Winters, Henry Fonda, Bo Hopkins, Cesare Danova,… Musique : Stelvio Cipriani. Durée: 102 minutes. Disponible en Blu-Ray chez Rimini Editions (3 mai 2024).

Le Blu-ray de RIMINI EDITIONS
Tournée en pellicule 35mm, le Blu-Ray propose un format respecté 2.35:1 qui a su conserver le charme d’antan qui se retrouve parfois dans le grain d’image. Quelques visages sont parfois cireux (probablement par rapport au matériau d’origine) mais les séquences aquatiques sont de bonnes facture. Du côté de la bande son, on retrouve une VF/VO en DTS-HD Master 2.0 issues de trois canaux différents. Le mixage est correct au global même si quelques défauts subsistent, mais l’éditeur a jugé bon de l’indiquer au début du film tout en s’excusant pour la gêne occasionnée. Côté bonus, on regrettera leur absence une fois de plus mais pour vous consoler, le coffret comporte un petit livret de 24 pages « Ovidio G. Assonitis, Business is Business » signé par l’incontournable Marc Toullec qui nous propose une fois de plus du contenu sur la réalisation du film et la carrière de M. Assonitis.

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