
Après un excellent premier opus de et avec John Krasinski sortie en 2018, et une suite qui avait divisé les fans, Sans un bruit est de retour en salles avec un nouveau chapitre faisant office de préquelle. Un retour aux sources réussi ? Où beaucoup de bruit pour rien ? Aux commandes de Sans un bruit : jour 1, on retrouve Michael Sarnoski (Pig) qui nous invite à (re)découvrir comment le monde est devenu silencieux. Un choix audacieux puisque l’introduction du second opus avait déjà exploité le concept… L’intrigue prend place peu de temps avant le premier film et nous projette en plein New York. Nous faisons la connaissance de Samira (Lupita Nyong’o, remarquée dans Us), patiente d’un service de soins palliatifs et de son chat Frodon. Durant sa promenade, elle fera la rencontre de d’Eric (Joseph Quinn, star de Stranger Things) qui tout comme elle tentera de survivre face à une menace Alien qui semble ne pas apprécier le vacarme des lieux.
La grosse pomme, nouveau terrain de jeu du cinéma d’horreur?
Comment ne pas penser à Scream VI, autre production de Paramount Pictures qui avait exploité le même cadre pour les nouvelles aventures de ghostface? Un petit air de déjà vu qui nous fait quitter une fois de plus les petites bourgades pour un terrain de jeu XXL. L’occasion de tenter de provoquer la surprise chez les spectateurs, mais même si la tension s’installe rapidement durant le premier tiers du film, cette préquelle a peinée à nous convaincre, la faute à une mise en situation un peu trop rapide.

La faute à un concept déjà usé ? C’est fort probable ! Même si le réalisateur tente de briser les codes de l’aspect « survie », l’arrivée des créatures se veut bien trop expéditive. Aucun événement déclencheur ne vient expliquer le phénomène tout comme la seconde partie du film qui nous laissera sans réponses. De ce fait, quel intérêt ?
De plus, les survivants ont très vite compris comment échapper à la mort, tout comme le chat qui reste muet comme une carpe jusqu’au final, ce qui aurait pu accentuer les tensions. Cependant, l’alchimie entre Samira et Eric fait mouche. On prend le temps de s’attacher aux protagonistes tout en admirant la lutte de Samira pour sa survie, mais aussi contre la maladie qui la ronge. Cette petite sortie qui avait pour but de lui faire oublier les quatre murs de l’hôpital ne seront pas le moment de plénitude qu’elle aurait espérée.

Un scénario manqué mais une réalisation soignée
Autre point qui a su nous surprendre agréablement : la réalisation. Malgré les défauts que porte le film sur ses épaules, on ne peut que saluer le travail de Michael Sarnoski. La réalisation est minutieuse, soignée et parvient à instaurer de nombreux moments de tension durant lesquels on a envie de crier, prenant peur de ce qui peut arriver. Mais ne l’oublions pas, le silence est d’or. Un long-métrage prometteur nous incitant à surveiller de près ses prochaines prochaines productions dont The Death of Robin Hood qui est prévu en 2026.
Ayant apprécié les deux premiers opus, j’avais de nombreuses attentes pour cette préquelle. Malgré ses nombreuses qualités, elle tombera rapidement dans l’oubli, ayant à mon sens laissé bien trop de questions en suspens. Une franchise qui cependant n’a pas fini de nous surprendre puisque le réalisateur John Krasinski a annoncé un nouvel opus prévu pour 2025 (la famille Abbott sera t-elle de retour ?) et un jeu vidéo : A Quiet Place : The Road Ahead (développé par Stormind Game et édité par Saber Interactive) a été annoncé pour le second semestre 2024 sur PC et consoles.
SANS UN BRUIT : JOUR 1 (A Quiet Place : Day One). De Michael Sarnovski (États-Unis – 2024).
Genre : Epouvante-Horreur, Science-Fiction. Scénario : Michael Sarnoski, John Krasinski. Photographie : Patrick Scola. Interprétation : Lupita Nyong’O, Joseph Quinn, Alex Wolff, Djimon Hounsou ,… Musique : Alexis Grapsas. Durée : 100 minutes. En salles depuis le 26 juin 2024 (France)

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