[Actus] Ben Affleck en BATMAN : Le bénéfice du doute…
L’info est tombée d’un coup, tel un couperet : Ben Affleck endossera le costume de Batman, dans la suite du Man of Steel de Zack Snyder qui sortira sur les écrans en 2015. Passé l’uppercut que représente une telle annonce, il faut savoir raison garder et mettre toutes considérations hâtives de côté pour raisonner sereinement…
Dans l’univers des super-héros cinématographique, Ben Affleck est inévitablement associé à Dardevil et à son interprétation autiste d’un super-héros sacrément charcuté par le réalisateur Mark Steven Johnson en 2003. Souvenir pénible, douloureux, d’une adaptation totalement ratée, dans laquelle Affleck avait sa part de responsabilité. Et donc ? Est-il par cette participation à l’un des plus gros navets super-héroïques pelliculés (loin pourtant du cataclysme Catwoman), à jamais condamné à pourrir toute adaptation de comics quelle qu’elle soit ? Non évidemment… Au contraire, il nous doit une revanche sur ce terrain là…
Redorer une étiquette…
Enterrer illico presto Affleck (qui n’a, il est vrai, pas le charisme hypnotique de son frère Casey) serait aller un peu vite en besogne. Ce serait surtout mettre de côté tout ce que l’acteur-réalisateur a produit artistiquement ces dernières années. Unanimement célébré pour ses trois réalisations : Gone Baby Gone (2007), The Town (2010) et Argo (2012), Affleck semble avoir changé de statut après un vrai passage à vide dans sa carrière de comédien au début des années 2000, se fourvoyant dans des blockbusters décérébrés et autres comédies romantiques niaises (Pearl Harbor, Amours troubles, Un amour infini…). Un passage derrière la caméra semble-t-il salutaire pour lui qui, depuis, s’est également engagé aux côtés de Barack Obama en politique. De quoi redorer une étiquette…
Mais quel rapport avec Batman au final ? A la fois aucun et plein. Personne ne peut affirmer aujourd’hui qu’Affleck sera un mauvais Bruce Wayne (encore qu’il lui faudra évidemment se tailler un physique…). Pour la simple et bonne raison que la prestation du comédien dépendra évidemment du projet en lui-même et des personnalités qui y seront attachées. Vu le premier Man of Steel et l’ensemble de sa filmographie, Zack Snyder n’a clairement rien à voir avec le faiseur Mark Steven Johnson. La présence ou pas de Christopher Nolan à la production et/ou à l’écriture de cette séquelle devrait également être déterminante quant à la coloration générale du projet. Ambitions et rigueur… Dans un tel moule, et avec la confirmation d’un certain nombres de garanties sur le projet, on peut envisager Ben Affleck comme un choix, si on met de côté l’aspect strictement commercial, au final plutôt curieux et déconcertant, car il n’a pas réellement l’étiquette d’un acteur de premier plan actuellement.
On demande à voir… Laissons lui le bénéfice du doute…
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