[Critique] MEGA SHARK VS CROCOSAURUS de Christopher Ray
Avertissement. Avant de s’engager de manière téméraire à la vision de ce Mega Shark Vs Crocosaurus, il convient de mettre son cerveau en mode OFF. Plus qu’une configuration nécessaire à éviter toute tentative de trouver des qualités au film, il s’agit avant tout de ne pas risquer des lésions cérébrales irrémédiables à sa vision. Fin de l’avertissement. Faisant suite à la mirifique série des “Mega-machinchose” mise en place dans un but très lucratif par la compagnie Asylum, qui compte déjà Mega Pirahna ou encore Mega Shark Vs Giant Octopus dans ses filets, ce nouveau segment ne vole guère plus haut que les précédents. Spécialisé dans le détournement de blockbusters, le studio américain livre une fois de plus une bande assez catastrophique, censée surfer sur la vague de son modèle, et si possible ramener plein de billets verts.
Ce Mega Shark Vs Crocosaurus ne déroge pas à la règle. Profitant du succès passé des Dents de la mer, Godzilla et autre films d’invasion animale, il nous brode un pitch totalement incohérent, bourré de poncifs, sans structure, et au final totalement inintéressant. Le squale géant du précédent opus a survécu et il est forcément très en colère. Pourtant, il va avoir du fil à retordre, puisqu’un gigantesque crocodile préhistorique pointe le bout de son nez…
Rien à sauver
N’y allons pas par quatre chemins : Mega Shark… est la négation même du cinéma. Absolument TOUT sonne faux dans cette réalisation. L’intrigue, comme vu plus haut, n’a ni queue ni tête, et perd le spectateur dans de longs tunnels de dialogues incompréhensibles. Les comédiens, tous globalement inconnus, jouent comme des tanches devant des fonds verts. Les effets visuels justement, parlons en… Le terme “hideux” n’est sûrement pas assez fort pour qualifier les images de synthèse mettant en scène nos abominables monstres géants faisant des pirouettes au-dessus des bateaux. Le tout fait peine à voir et évoque de vieilles cinématiques de Playstation mal programmées… Rien, absolument rien n’est à sauver dans cette nouvelle production Asylum qui racle le fond du fond du panier des nanars même pas drôles…
Ignominie visuelle et sonore
En résumé, sans aucune ambition formelle ou scénaristique, ce nouvel opus du studio Asylum nous permet d’envisager deux hypothèses. Soit la firme a décidé de jouer la carte du 25e degré, auquel cas ça nous fait une belle jambe nous spectateur tant le film n’est pas drôle et ennuie même au plus profond… Soit le studio et l’équipe technique coupables de cette bouse radioactive pensent avoir suffisamment d’arguments pour berner le spectateur, en lui servant une oeuvre dont ils sont fiers et là ils se mettent le doigt dans l’oeil… Dans les deux cas, une chose est sûre : Mega Shark Vs Crocosaurus est une ignominie visuelle et sonore, qui n’apportera strictement rien au pauvre spectateur qui aura déjà perdu suffisamment de temps à le regarder. Amen !
MEGA SHARK VS CROCOSAURUS
Christopher Ray (USA – 2011)
Genre Nanar animalier – Interprétation Gary Stretch, Jaleel White, Sarah Lieving, Robert Picardo, Gerald Webb… – Musique Chris Ridenhour – Durée 88 minutes.
L’histoire : Dans les profondeurs de la jungle congolaise, des chercheurs de diamants sont interrompus dans leur mission par un crocodile préhistorique géant, le Crocosaurus. Cette créature hors norme sème la panique et menace le monde. Pendant ce temps, dans l’océan Atlantique, l’USS Gibson est attaqué par un requin immense…
C’est très courageux de l’avoir vu pour en faire la critique!
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N’est ce pas ! Bon après, en terme de courage, tout est relatif, évidemment… Mais bon, j’ai eu pas mal de douleurs oculaires après ça, c’est vrai 😉
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