[Be Kind Rewind] SUPERARGO CONTRE DIABOLIKUS de Nick Nostro (1966)
The Wrestler...
Avec Superargo contre Diabolikus, Artus films nous sert une nouvelle pépite au sein de sa collection “Ciné Fumetti”. Une oeuvre absolument réjouissante de par sa liberté, sa naïveté, et sa générosité à proposer un pur spectacle “bis” dans le bon sens du terme.
Signé Nick Nostro (un pseudo évidemment), l’Italien Superargo… déboule en 1966 en pleine vague de films de catcheurs mexicains masqués et autres James Bonderies. C’est donc sans surprise que le film se nourrit avidement de ces sous-genres très en vogue. Non seulement Superargo… reprend les codes du film d’aventure aux accents super-héroïques, mais il les transcende au sein de son entreprise “bis”.
Le héros, un catcheur masqué (dont on ne découvrira jamais le visage) rongé par le remord d’avoir enlevé la vie d’un de ses amis sur le ring, est embauché par les services secrets pour contrecarrer les plans évidemment machiavéliques de domination du monde du bien nommé Diabolikus. Ces quelques lignes de pitch résonnent comme une évidence : le film de Nick Nostro va être un furieux représentant nanardesque du kitsh élevé au rang d’art.
Du bis de haut vol
Et en effet, que trouve-t-on dans ce Superargo… ? Un super héros masqué en pyjama rouge, un grand méchant nommé Diabolikus, caricature du docteur fou à la garde-robe extravagante, des femmes fatales apportant la touche d’érotisme ambiant nécessaire, des décors en carton pâte, des maquettes qui explosent… Tout est là. Pourtant, Superargo… dépasse son statut de nanar annoncé.
Redécouvrir cette bande aujourd’hui est une vraie bonne surprise puisqu’en dehors du sérieux papal qui parcourt le film (et le rend donc involontairement drôle), il y a un vrai savoir faire de l’artisan Nostro. Composant avec les codes du genre, il livre une réalisation très inspirée, tirant profit assez adroitement de son cinémascope, ainsi que d’effets de lumière à certains moments très inspirés (les passages dans la grotte). Une réalisation soignée, associée à un rythme toujours savamment dosé. Les morceaux de bravoure se succèdent à intervalles réguliers suivant un canevas éprouvé. Et l’on se surprend à suivre cette aventure pleine de péripéties, d’empoignades, de gadgets et de cascades avec énormément de plaisir, même si l’ensemble est extrêmement caricatural et l’issue connue d’avance. Il ressort néanmoins de l’ensemble un agréable aspect “Bande Dessinée” assumé et fort bien restitué. Plus que de naïveté, c’est de générosité qu’il faut parler pour qualifier ce Superargo contre Diabolikus. Un melting pot d’influences qui fait plaisir à voir aujourd’hui, près de cinquante ans après sa sortie. Merci Artus !
SUPERARGO CONTRE DIABOLIKUS
Nick Nostro (Italie – 1966)


Genre Aventure/super héros – Avec Ken Wood, Loredana Nusciak, Gérard Tichy… – Durée 84 minutes – Musique Franco Pisano. Distribué par Artus Films.
Synopsis : Lors d’un combat, le catcheur Superargo tue accidentellement son ami, le Tigre. Décidé à se retirer du ring, il est appelé par le colonel Kinski pour une dangereuse mission. En effet, une bande de pirates dirigée par le malfaisant Diabolikus sévit dans les mers des Caraïbes, voulant collecter de l’uranium, dans le but de dominer le monde. Vêtu de son costume rouge et noir, et emportant ses nombreux gadgets, Superargo accepte la mission et vole à la recherche de Diabolikus.
J’ai l’affiche original mais toujours pas le DVD…
Achat prochain 😉
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Et tu fais bien… 😉
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