[Be Kind Rewind] LA SEPTIEME MALEDICTION de Nam Nai Choi (1986)
La Malédiction de la Mort qui tue...
Aaaaaaah…… La 7e Malédiction… Ce film de Nam Nai Choi (The Story of Ricky), qui est surtout l’oeuvre du producteur-scénariste Wong Jing, cristallise tous les excès dont était capable le cinéma de Hong-Kong dans les années 80. Et on retrouve bien là la patte de Wong Jing, producteur-scénariste-réalisateur prolifique (au nombre incalculable de films produits), qui semble avoir voulu mettre un maximum d’influences et de concepts au sein de cette production foutraque. Sorte de croisement improbable entre Indiana Jones, Alien et Evil Dead, La 7e Malédiction est la preuve pelliculée qu’à Hong-Kong, à une certaine époque, les nababs du cinéma se permettaient absolument tout. Quitte à rendre l’ensemble d’un film absolument indigeste et incompréhensible. Et c’est bel et bien le cas ici.
Accumulant les péripéties sans temps mort, à un rythme frénétique, le film fait passer ses personnages d’un lieu à un autre, d’un salon cosy à l’inconfort d’une jungle thaïlandaise, du fin fond d’une grotte humide à un environnement urbain… et juxtapose les situations sans cohérence : prise d’otage dans une banque, expédition dans la jungle, sacrifice rituel, tout en triturant la narration à l’aide de flash-backs, et autres joyeusetés du genre. Le tout, sans prendre en considération d’éventuelles utilités scénaristiques… D’où un sentiment d’abandon du cinéphile qui se laisse aller dans ce super huit “bougli-bouglesque” indigeste affublé de séquences particulièrement gores, d’effets spéciaux cheap au possible et d’un zeste d’érotisme en la personne de Chui Sau Lai, dont la plastique est incontestablement mise en valeur.
Chow Yun Fat, ce héros…
On ne peut pas éviter d’évoquer la présence de la juvénile Maggie Cheung, à mille lieux de ses futurs rôles glamours dans les film de Wong Kar Wai, qui gesticule beaucoup ici, et de l’inénarrable Chow Yun Fat. En 1986, alors au sommet de sa gloire (on est en pleine période Syndicat du crime), il se permet ici quelques maigres apparitions très certainement financières, le comble intervenant dans l’épilogue du film quand, après avoir parcouru les 1h17 du métrage en dilettante, il déboule armé d’un bazooka afin de dessouder le grand méchant, le tout en costard, au nez et à la barbe du héros… C’est ce qui s’appelle la grande classe !
La Septième Malédiction
Nam Nai Choi (Hong-Kong – 1986)
Genre Comédie d’aventure fantastique – interprétation Chin Siu-ho, Maggie Cheung, Dick Wei, Chui Sau-lai, Elvis Tsui, Chow Yun-fat… – Durée 77 min – Distribué par Metropolitan.
L’histoire : En expédition en Thaïlande, le docteur Yuan est témoin d’un étrange rituel où un prêtre sacrifie une jeune femme pour satisfaire un démon buveur de sang. En voulant la sauver, Yuan est blessé. En échange, la jeune femme donne la moitié de son âme. Pour que les deux jeunes gens soient entièrement remis sur pieds, ils ont besoin des « yeux de Bouddha ». Leur quête pour trouver le remède est mise en danger par les attaques du prêtre qui envoie des moines et des démons leur barrer la route.
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