[Critique] THE LAZARUS EFFECT de David Gelb

The Lazarus Effect

The Lazarus EffectQuand il ne sort pas la photocopieuse pour ses productions à base de revenants et autres Paranormal Activity, Jason Blum (on ne parle que de lui ici ces derniers temps, ça devient problématique…) met son cerveau en mode « rewind » et va extraire de nos mémoires cinéphiles quelques succès passés qu’il pourrait remettre au goût du jour. Il y a quelques années de cela, en 1990, l’impayable Joel Schumacher était encore un cinéaste à suivre et avait réalisé l’excellente Expérience interdite, une histoire d’étudiants bien curieux explorant la mort volontaire pour visiter l’au-delà et revenir à la vie illico presto. Le thriller de Schumacher, porté par une interprétation de jeunes comédiens prometteurs (Julia Roberts, Kiefer Sutherland, Kevin Bacon, William Baldwin… Tout de même !) avait marqué les esprits et conserve son aura de bon petit film fantastique respectable. Il n’en faut pas plus pour que Blumhouse Productions sente le bon coup en nous remodelant un semblant d’intrigue inspiré de près par le film de 1990.
Lazarus Effect pose lui aussi ses quartiers dans une université au sein de laquelle une équipe de scientifiques travaille avec acharnement sur la formule d’un sérum pouvant ramener les morts à la vie. Le tout dans une optique positive puisqu’il s’agit d’en faire un usage médical. Nos chercheurs sont donc blancs comme neige et pavés de bonnes intentions. Quoique… Après avoir testé le sérum sur des animaux avec succès, le groupe va passer à la vitesse supérieure, contraint et forcé par le décès accidentel de l’un d’entre eux… Mais on ne revient pas d’entre les morts sans séquelles…

The Lazarus Effect

Aucune surprise

Après une première partie présentant les enjeux et notre fine équipe, plutôt correcte dans son genre, car relativement bien amenée et réalisée avec soin, Lazarus Effect plonge dans l’horreur avec le retour à la vie de la sympathique Olivia Wilde (Turistas, Tron : L’héritage), qui fronce sévèrement les sourcils et fait d’innombrables efforts pour nous coller la frousse. Ce n’est pas toujours très subtil, les jump-scares affluent à gogo, mais ça fonctionne de temps à autre. Au détour d’un couloir. Car le film de David Gelb, du fait de son budget très resserré comme toutes les production Blum, peut s’apparenter à un huis clos dérivant sérieusement vers le « film de couloirs » et ses travers. Rien de révolutionnaire là-dedans, puisqu’on attend sans trop de passion à quelle sauce vont être tués les différents personnages. Le gros problème de Lazarus Effect est que son déroulement ne fait strictement aucun effort pour développer ne serait-ce qu’un enjeu scénaristique ou la moindre surprise. Le traumatisme de l’héroïne ne manque pas à l’appel, et les plus attentifs l’auront repéré plusieurs bobines à l’avance… C’est dommage, car le duo Olivia Wilde et Mark Duplass fonctionne assez bien. Ce qui n’est pas le cas des seconds rôles, tous aussi mal écrits et transparents les uns que les autres.
En résulte un produit formaté, sans saveur aucune, qui trouve son salut dans la relative originalité de son script en ces temps de phénomènes paranormaux rabâchés et dans une mise en image parfois inspirée. Mais l’ensemble est beaucoup trop paresseux dans ses ambitions et ses motivations pour emporter l’adhésion.


THE LAZARUS EFFECT
David Gelb (USA – 2015)

Note : 2Genre Horreur – Interprétation Olivia Wilde, Mark Duplass, Evan Peters, Donald Glover… – Musique Sarah Schachner – Durée 83 minutes. Disponible en DVD et Blu-ray le 15 juillet 2015 chez Metropolitan Filmexport

L’histoire : Une équipe de chercheurs universitaires découvre comment ramener les morts à la vie. Ils n’imaginent pas ce que leurs expériences vont déclencher.


Chronique en partenariat avec Cinétrafic qui recense tous les films d’épouvante ici, et tous les films à voir également.

Par Nicolas Mouchel

Créateur d'Obsession B. Journaliste en presse écrite et passionné de cinéma de genre, particulièrement friand des œuvres de Brian De Palma, Roman Polanski, John Carpenter, David Cronenberg et consorts… Pas insensible à la folie et l’inventivité des cinéastes asiatiques, Tsui Hark en tête de liste… Que du classique en résumé. Les bases. Normal.
Contact : niko.mouchel@gmail.com

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