[Actus] Top/Flop de l’année 2013… (3e partie)
Le TOP/FLOP 2013 par un passionné (Simon Blanchemain) qui n’ a pas vu grand chose cette année, en tout cas pas une cuvée très éclectique…On constate le même engouement pour le remake et le gore indus avec néanmoins quelques artistes s’extirpant avec tact, talent et/ou culot de cet imbroglio des standards du 7ème Art (américain, encore, …). On constate aussi les échecs répétés et les essais foirés… Exit les films de super-héros (même s’il y en a des pô mal du tout). Voici donc un petit mixe adapté pour tout support.
TOP 2013
Par Simon Blanchemain
– GRAVITY d’Alfonso Cuaron
Une réussite formelle. Un vrai film de cinéma moderne. Un contenu plus discutable mais néanmoins suffisant pour se laisser porter par la plus haute définition visuelle et sonore du moment ! Le meilleur moyen d’observer le berceau de la vie. Un peu de pureté dans ce monde cinématographique globalement sombre et foutraque…
– WE ARE WHAT WE ARE de Jim Mickle
Relecture contemporaine pertinente et délicate du film d’horreur des années 80. Un thriller horrifique surprenant, abouti et totalement assumé. Une oeuvre presque personnelle qui place le spectateur face a sa propre réaction spontanée ; Jim Mickle est clairement au service du Genre.
– MANIAC de Franck Khalfoun
Envoûtant, froid, sombre, effrayant, un film de terreur du début d’un siècle qui, d’un point de vue artistique, entre référence et innovation, utilise habilement les codes du genre, l’archétype du serial-killer, et s’appuie sur une interprétation glaçante d’Elijah Wood. Pour qu’un remake se montre généreux, propre (sale !) et efficace, nul besoin de détourner ses origines… À bon entendeur !
– AMERICAN NIGHTMARE de James DeMonaco
Une des très bonnes idées de 2013. Un pitch embarrassant et efficace pour un sujet quotidien qui s’étend à travers les âges et les territoires (le port d’arme banalisé). Pour le reste, il ne s’agit pas d’un chez d’oeuvre qui vise à révolutionner le genre, mais seulement d’un survival familial ordinaire sympathique et sans prétention, et comme je suis un mec sympa et modeste, je le mets dans mon top 5…
– DREDD de Pete Travis
Dans la catégorie « on vire les vieux et on recommence », je demande Karl Urban (pas si novice pourtant) pour juger Sylvester Stallone sur la façon de porter le casque. Le film de Pete Travis rappelle à forte dose Le Punisher version Ray Stevenson… Et s’en sort aussi bien, l’image et la mise en scène sont soignées (en faisant abstraction de certains effets en CGI) pour une petite production. Bref, un DTV 2013 qui mérite d’être vu !
FLOP 2013
Par Simon Blanchemain
– ZERO DARK THIRTY de Kathryn Bigelow
Je n’ai rien contre ses prises de position sur la géo politique américaine, au contraire, mais mon attente de son dernier né était sans doute trop grande. Bigelow a un savoir faire indéniable, une expérience qu’elle met en avant systématiquement mais j’attendais une évolution dans l’écriture, le style. En attendant de retrouver quelque chose qui se rapproche de Strange Days, je devais mettre Zero Dark Thirty dans mon flop 5.
– WORLD WAR Z de Marc Forster
A la lecture du titre, le film tient ses promesses… Mais à la lecture de l’oeuvre homonyme dont il est l’adaptation, le métrage de Marc Forster se fourvoie dans une marée de plans déshumanisés et épidémiques, contaminant le personnage de Brad Pitt, dont le caractère héroïque est anémié de logique, dès la première demi-heure. Un produit bâclé et bêtement commercial. Forster peut se vanter d’avoir trouvé la poule aux œufs d’or pour financer ses prochains films.
– AFTER EARTH de M. Night Shyamalan
Même constat que ses précédents films, Shyamalan met son projet sur de bons rails, avec une perception de la science-fiction toujours aussi intéressante et originale et dès que l’intrigue se dévoile, il perd tous ses moyens, n’arrive plus à diriger ses acteurs qui semblent être aussi seuls que leurs personnages… Tout se casse la gueule. C’est à se demander si Incassable (toujours !) est bien de lui…
– EVIL DEAD de Fede Alvarez
A cheval entre le mythe de Sam Raimi, original, drôle, choquant, « harryhausenesque », décomplexé… et la noirceur des films d’horreurs industriels de son époque, le
réalisateur uruguayen livre un remake sans identité, sans intérêt pour le genre et servi par des acteurs dépourvus de charisme… La séquence d’introduction, quelques effets gores et un parti pris « 1er degré » réussis ne laissent pas pour autant suffisamment de crédit au réalisateur (ni au film).
– DEXTER saison 8
Ce qui est passionnant dans une série TV, surtout quand tu en prends plein la tronche pendant quelques années, en passant légitimement par des phases de déception, c’est de sentir cette tension viscérale envahir ton corps et ton esprit de geek jusqu’à l’issue finale et de crier : « DINGUE !!! IL NE POUVAIT EN ETRE AUTREMENT !!! C’EST UN TRUC DE MALADE !!!! » … En revanche, c’est moins cool quand tu as ce sentiment acerbe qu’on s’est bien foutu de ta gueule avec une fausse fin ouverte… J’aurai dû arrêter à la fin de la saison 3 !
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