[Actus] TOP/FLOP de l’année 2014 – 1ère partie
par Strapontinconnu
Il était une fois pour moi la règle des trois. 2014 ne fut pas une grande cuvée de coups de cœur pour ma part, j’ai manqué plusieurs rendez-vous phare de la production cinématographique et vais résumer mes tops/flops en 3 ressentis plus mesurés.
Mes 3 réalisateurs préférés cette année et j’insiste sur ce point car ces auteurs nous ont offert 3 grands films sans pour autant être le meilleur de leur filmographie mais :
– LE VENT SE LEVE (Hayao Myazaki)
Un poème d’amour cinématographique où se mêlent les joies et surtout les peines dans une ode à la vie d’un réalisateur plus réaliste dans son traitement qu’à l’accoutumée pour son film testament. Je garderais toujours une préférence pour PRINCESSE MONONOKE, la première de ses œuvres que j’ai vu sur un strapontin à Toulouse, loin de mon salon.
– THE GRAND BUDAPEST HOTEL (Wes Anderson)
Tout le génie de la fantaisie de Wes Anderson est là dans ce faux polar prétexte à une créativité sans limite. J’aurais toujours une pincée au cœur pour RUSHMORE découvert en 1998 au festival de Deauville, avec la façon si particulière de Bill Murray de fumer. A consommer sans modération et enfin disponible en DVD zone 2 cette année dans un coffret rétrospective.
– GONE GIRL (David Fincher)
Toujours impressionné par la mise en scène de Fincher au service de son sujet, « sans Fincher la maîtrise n’est rien », comédiens ou bande son, tout est carré, ce qui pourrait presque lasser dans le traitement de ses intrigues est un don qui lui ouvre la porte de tous les genres. J’ai toujours un petit faible pour SEVEN, en un seul film il a inventé le polar poisseux et fait d’un générique un chef d’oeuvre de court-métrage.
Les 3 bons films qui m’ont laissé quelques regrets :
– DETECTIVE DEE II (Tsui Hark)
Il soufre de la comparaison avec le premier opus, la maestria de la chorégraphie est toujours là et on en prend plein les yeux sur grand écran, mais quand on connaît le talent du cinéaste, on voudrait une intrigue mieux ficelée, un montage, des enchaînements de séquences narratives au niveau de sa mise en scène et surtout des comédiens aussi charismatiques que dans le précédent. Toutefois, je ne bouderai jamais mon plaisir de voir un Tsui Hark sur grand écran, à l’année prochaine…
– DRAGONS II (Dean DeBlois)
J’ai été bluffé par la 3D de ce film d’animation en salle, avec sa mise en scène virevoltante, on se sent transporté sur le dos des dragons mais forcément, ce deuxième volet perd de son charme à travers les surprises moindres et ses personnages déjà installés sans parler du coup de « la mère » dans un scénario plus faible et attendu. J’attends le réalisateur au tournant sur l’intrigue d’un troisième chapitre, attention au crash !
– THE SALVATION (Kristian Levring)
Un western danois avec Mads Mikkelsen tourné par un ancien adepte du Dogme 95 érigé par Lars Von Trier et Thomas Vintenberg, ça ne se refuse pas. On voit l’amour que porte le cinéaste à Clint Eastwood et ses premiers westerns en tant que réalisateur. Mads devient « impitoyable » au fil de l’intrigue et Eva Green est troublante en beauté écorchée. Son point faible, le sujet de la vengeance est trop classique dans un scénario qui manque d’audaces, il ne révolutionne rien dans sa mise en scène même si le flegme austère scandinave se ressent dans les scènes de non-dit. Dernier bémol, la présence d’Eric Cantona dans son plus mauvais rôle de second couteau, c’est simple, il ne sert à rien dans ce film, navrant !
Dans les grands maitres de l’animation, j’aurais peut-être cité l’autre star du studio Ghibli, Isao Takahata, pour son film « Le Conte de la Princesse Kaguya ». Il apporte plus que « Le vent se Lève » je trouve, même si sur le plan symbolique, forcément il s’incline devant le dernier film de Miyazaki.
D’accord aussi pour Gone Girl. Je n’ai pas vu Budapest Hotel, mon loupé de l’année 😦 Perso, je place Interstellar dans mon top, mais il faut que j’y réfléchisse >_<
Dans les déceptions, Sin City 2 est bien placé.
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