[Critique] GODZILLA de Gareth Edwards
Monsters in love...
Après de longs mois d’attente, le Godzilla 2014 est arrivé. Acclamé par certains, snobé par d’autres, le film divise, alors qu’une chose est certaine : le film de Gareth Edwards dispose d’énormes qualités aptes à faire de lui un blockbuster spectaculaire référence. Explications…
Il y a plusieurs façons d’aborder le nouveau Godzilla signé Gareth Edwards. La première serait de s’attarder longuement sur les défauts (bien réels) du film, embarrassants pour la plupart, et d’en faire des obstacles suffisamment handicapants pour constituer un arrière-goût désagréable dans la bouche, susceptible de gâcher l’impression générale… La seconde option serait de balayer d’un revers de main ces faiblesses (sans pour autant les négliger), afin d’en apprécier l’étendue des qualités (et elles sont nombreuses…)
Ce remake/reboot/relecture… du chef d’oeuvre d’Ishiro Honda (1954) était très (trop ?) attendu par la communauté des cinéphiles, qui ont tous déjà réalisé dans leur esprit leur propre version du film. D’où une forme de mécontentement, de frustration, pire, de trahison ressentie par une grande partie de ceux mêmes qui défendaient bec et ongle le film avant même sa sortie, à la vue des multiples photos/teasers/bande-annonces. L’argumentation se tient principalement en deux points : scénario et personnages caricaturaux, voire inexistants et surtout, la place accordée au gros lézards à l’écran, jugée très insuffisante. Deux critiques fort recevables, mais que l’on peut aisément contourner en arguant qu’il s’agit peut-être de choix pertinents du metteur en scène Gareth Edwards…
Iconique en diable
Reprocher au réalisateur de Monsters d’avoir opté pour une mauvaise approche est assez déconcertant quand on voit le résultat à l’écran. En l’état, Godzilla 2014 est l’un des blockbusters les plus inspirés depuis fort longtemps sur le plan de la mise en scène. D’un strict point de vue formel, le film regorge d’images iconiques, magnifiques, de plans brillamment composés. Il est évident que le cinéaste a pensé et repensé en amont son approche du projet et la façon dont il souhaitait l’aborder visuellement, pour au final le concrétiser à l’écran. On a beaucoup parlé de la séquence du saut en parachute, déjà visible dans la bande-annonce. La scène était brillante dans le trailer, elle est d’une puissance décuplée dans le film. Mais elle est loin d’être la seule de ce niveau dans le film. La séquence du pont, le retour dans la zone infectée et toute la dernière partie sont d’une puissance évocatrice démentielle. Edwards a su imposer SA vision, SA patte au sein de ce mastodonte de projet. Godzilla lui-même est d’une beauté à couper le souffle. Le choix de le révéler par petites touches, de l’évoquer plus que de l’incarner totalement (dans un premier temps en tout cas), est une décision forte, qui rapproche (toutes proportions gardées) le film d’autres grands monuments du cinéma comme Les Dents de la Mer ou Alien. Les apparitions du monstre en sont d’autant plus percutantes. Bien que frustrantes, il est vrai. Mais tellement logiques, car toute l’immensité de la bête nous est montré par le biais du regard des personnages…
De toute évidence, passer du mini budget intimiste Monsters à la machine à dollars Godzilla équivaut pour le jeune réalisateur britannique à effectuer un grand écart relativement dangereux pour sa crédibilité et celle de son film. Pourtant, à aucun moment Edwards ne se renie. Sa version de Godzilla, aussi orientée soit-elle, est assumée à hauteur d’homme. Durant deux heures de film, la place de l’humain est prépondérante, comme une résurgence du précédent long-métrage de son auteur. Un choix gonflé pour un film de monstre de cette envergure. A cet effet, le point de vue des protagonistes est continuellement mis en avant, même lors des scènes de destruction en fin de métrage au cours desquelles hommes et monstres sont souvent associés dans le même plan, au sein d’un découpage subtil qui n’hésite jamais à prolonger les scènes, y compris dans le chaos le plus total. C’est l’un des points forts du film. Paradoxalement, c’est également là sa principale limite…
Marionnettes humaines
En axant sa vision sur ses personnages, Edwards leur donne une importance que n’assument ni le scénario, ni les dialogues et encore moins les comédiens (pour la plupart). On a beaucoup glosé sur l’inexpressivité d’Aaron Taylor-Johnson. Le comédien de Kick-Ass n’est en effet, pas des plus convaincants dans le rôle principal. Balourd et toujours spectateur de l’action, il peine à donner chair à un protagoniste pas très bien écrit non plus. Le sort réservé à Ken Watanabe n’est guère plus envieux. Dans un rôle trop explicatif, caution d’un passé asiatique trop prononcé, le comédien japonais apparaît continuellement ébahi. Brian Cranston et Juliette Binoche cristallisent l’essentiel de l’émotion du film, au sein d’une première partie développant les grands enjeux humains de l’intrigue. Edwards et ses scénaristes (cinq tout de même !) ont, semble-t-il, souhaité placer les humains au premier plan, n’hésitant pas à repousser Godzilla et ses bestioles d’adversaires au deuxième, voire troisème plan. Un choix gonflé, et qui ne fonctionne pas à 100% du fait des faiblesses de son casting et des enveloppes caricaturales de ses personnages, qui agissent tous comme des marionnettes humaines. Mais une orientation qui se doit d’être soulignée… et soutenue.
Pour autant, résumer le film à ce manque d’équilibre serait passer à côté d’un fabuleux spectacle, d’une sincérité et d’une générosité débordantes, doté d’effets spéciaux inattaquables, d’une superbe musique signée Alexandre Desplats et d’une maîtrise de la mise en scène qui décroche littéralement la mâchoire. Un tour de force que l’on doit de toute évidence à son réalisateur, qui a su jongler avec les impératifs de production, tout en conservant une vraie intégrité, visible dans chaque plan de cet extraordinaire film de monstres… Enjoy !!!!
GODZILLA
Gareth Edwards (USA – 2014)
Genre Fantastique – Interprétation Aaron Taylor-Johnson, Bryan Cranston, Ken Watanabe, Elizabeth Olsen, Juliette Binoche… – Musique Alexandre Desplats – Durée 123 minutes. Distribué par Warner.
L’histoire : Le monstre le plus célèbre au monde devra affronter des créatures malveillantes nées de l’arrogance scientifique des humains et qui menacent notre existence.
Coucou, j’ai regarder un peu ton blog et j’aimerai te proposer une interview. Le but étant de faire connaitre ton blog à la majorité.
Voici le lien avec plus d’info:
http://interviewblogueur.wordpress.com/2014/05/02/concept/
J’espère que tu accepteras.
A bientôt, Mélissa
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J’arrive avec l’interview. Copies et colles ces 15 questions sur l’article concept et inscription du blog en barre d’info et réponds y de manière longue et précise. Merci 🙂
1. Présentes toi rapidement (Prénom, Age, Passion…)
2. De quoi parle ton blog?
3. Je vois que tu aimes les films d’horreurs, tes favoris?
4. Plutôt films Slashers ou « Surnaturel »?
5. Qui sont tes acteurs/actrices favoris?
6. Quel films attends ou attendais tu pour 2014?
7. Quels sont tes sagas cinématographique favorites?
8. Quel héros préfères tu?
9. Y a t’il un genre cinématographique que tu aimes moins?
10. Quels sont pour toi les 3 films à voir au moins une fois dans sa vie?
11. Tes séries favorites sont?
12. Que penses tu du magazine Mad Movies?
13. Fais tu attention aux critiques avant de visionner un flm?
14. Combien as tu de visites en moyenne par mois?
15. Un mot pour tes fidèles lecteurs.
Merci de répondre au plus vite.
Mélissa.
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Merci d’avoir répondu, ton interview est dispo ici:
http://interviewblogueur.wordpress.com/2014/06/18/blog-20-categorie-cinemaserie/
N’oublie pas de mettre ce lien dans ton prochain article !
Encore merci, à bientôt
Mélissa ^^
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