[Actus] PIFFF 2022 : Cinq séances cultes chaudes comme la braise…
L'heure du Culte

Comme chaque année, cette 11e édition du Paris International Fantastic Film Festival proposera ses séances cultes. Elles sont au nombre de cinq cette année. On y retrouve du rageux français, du cyberpunk japonais, de l’introspection malsaine autrichienne, du flamboyant italien. Et pour couronner le tout, pour célébrer les 50 ans du magazine Mad Movies, la projection du très culte Strange Days de Kathryne Bigelow. Un choix légitimé par le rédacteur en chef, Fausto Fasulo :
Mad Movies célèbre son demi-siècle d’existence sans fanfare ni trompette, mais avec une projection exceptionnelle en 35mm d’un film immense et singulier, prophétique et dérangeant, peut-être le plus noir de sa décennie et aussi le plus beau de son autrice : STRANGE DAYS de Kathryn Bigelow. Si le vertige n’est pas trop fort, et que le cœur vous en dit, retrouvez la Mad Team à l’issue de la projection pour un débat autour du traitement du cinéma de genre dans la presse et de la notion « d’identité éditoriale » si chère au magazine.
Les séances cultes :

HAUTE TENSION d’Alexandre Aja (en présence du réalisateur)
France, 2003
Deux amies sont traquées par un psychopathe en rase campagne. 20 ans après, que reste-t-il de ce que les anglophones nommèrent la French Extremity ? Une seule façon de le savoir : venir affronter la restauration 4K du film.

STRANGE DAYS de Kathryn Bigelow
USA, 1995
A la veille de l’an 2000, la mort d’un rappeur met le feu aux poudres dans une ville de Los Angeles chauffée à blanc. Impossible de faire plus années 1990 que ce film, et pourtant, son pouvoir de provocation reste intact. A redécouvrir en 35 mm.

ELECTRIC DRAGON 80.000 V de Gakuryû Ishii
Japon, 2001
Dragon Eye Morrison et Thunderbold Buddha canalisent tant bien que mal leur soif d’électricité. Leur affrontement semble inéluctable. Le chaînon manquant cyberpunk rock entre Burst City de Ishii et Tetsuo de Shinya Tsukamoto.

SCHIZOPHRENIA de Gerald Kargl
Autriche, 1983
Embardée furieuse dans la tête d’un tueur en série. Le film météore de son auteur, porté par la photographie et le montage déments de Zbigniew Rybczyński, la musique monumentale de Klaus Shulze et la performance extraterrestre de Erwin Leder.

CALIGULA de Tinto Brass (Version intégrale)
Italie/USA, 1979
Grandeur et surtout décadence de l’empereur romain dégénéré. Cette aberration faite film vous est présentée dans son odieuse version intégrale, à mi-chemin de l’approche fellinienne fascinante de Tinto Brass et de la vulgarité du producteur Bob Guccione.
Votre commentaire